Les bâtiments et les espaces ouverts peuvent être conçus de façon complémentaire, et non l’un être le résiduel de l’autre, en travaillant en symbiose dans le rapport positif/négatif. Un bâtiment peut être considéré comme une façon de créer un microclimat alentour et inversement le paysage peut créer de meilleures conditions pour les espaces habités. Les qualités thermiques sont l’un des grands facteurs d’attraction d’un espace public : le meilleur confort d’une rue ou d’une place peut déterminer sa fréquentation.
Le confort est à évaluer tant à en termes de performances thermiques que par le plaisir qu’il peut procurer, pas dans la température fixe d’un environnement neutre mais dans la perpétuelle transformation à laquelle nous a habitués la nature. Notre perception thermique est un sens interconnecté aux autres, et qui nous permet d’apprécier le bruit des feuilles au passage d’une brise, un banc qui reste chaud après le coucher du soleil, le mouvement d’une ombre portée, les couleurs des saisons. L’environnement est analysé en terme de phénomènes quantifiables -roses des vents, diagrammes solaires par latitude, analyses des climats- mais aussi en terme physiologiques, par l’art de substituer un sens à un autre. L’analyse bioclimatique permet d’esquisser des classifications des espaces extérieurs selon leurs qualités thermiques, tels que les chemins chauds/froids, les types d’assises selon la latitude, les espaces filtres - jardins d’hiver, pergolas, patios.
Principales références bibliographiques
Et pendant ce temps-là le vent souffle où il veut.